Mini et Pokemon : une collaboration prometteuse avortée ? Concept Aceman

Il y a quelques mois, à l’occasion du Gamescom de Cologne, Mini dévoilait une collaboration inattendue avec l’univers Pokemon. Cet événement marquait l’introduction du concept Aceman, un modèle 100 % électrique au design novateur, arborant un « Pokemon Mode » distinctif. Ce mode transformait Pikachu en maître de cérémonie, prenant en charge l’écran principal de la voiture et accompagnant le démarrage d’effets lumineux dignes des éclairs du célèbre Pokemon. Un clin d’œil évident aux fans de la franchise, et une tentative audacieuse de Mini de séduire une nouvelle génération. L’accent était mis sur une technologie immersive, avec un projecteur intégré capable de transformer n’importe quelle surface plane en écran géant, idéal pour un cinéma drive-in improvisé ou une session de jeu Pokemon pendant la recharge. Depuis cette présentation, silence radio sur ce projet. Alors, pourquoi Mini a-t-elle finalement renoncé à une série spéciale Aceman Pokemon ?

Une stratégie marketing astucieuse mais non révolutionnaire

L’idée derrière le concept Aceman Pokemon était de marier l’image fun et ludique de la franchise Pokemon avec la modernité de la nouvelle motorisation électrique de Mini. Le choix de Pikachu, le plus emblématique des Pokemon, n’était pas anodin, d’après le site spécialisé dans les Pokémons Cartesia Shop.

En charge de l’écran principal, il s’agissait pour Mini de créer une expérience utilisateur immersive, unique et divertissante. Le projecteur installé à l’avant du véhicule, permettant de diffuser des images sur une surface plane, se voulait être une innovation simple mais percutante.

Cette fonctionnalité aurait permis aux utilisateurs de transformer leur voiture en un espace de divertissement mobile, ajoutant une nouvelle dimension à l’expérience de conduite électrique. Pourtant, malgré cette approche innovante, cette collaboration n’a pas abouti à une série spéciale.

Mini face à une incompatibilité générationnelle

La décision de Mini de ne pas aller plus loin avec cette collaboration pourrait s’expliquer par une analyse des publics cibles respectifs des deux marques.

• D’une part, les clients traditionnels de Mini, souvent d’âge moyen, montrent peu d’intérêt pour l’univers des Pokemon.
• D’autre part, la génération qui a grandi avec Pokemon ne semble pas porter un grand intérêt aux voitures, et encore moins à une marque comme Mini, perçue comme l’une des plus anciennes de l’industrie automobile.

Cette discordance générationnelle a probablement conduit Mini à revoir ses priorités et à réévaluer l’opportunité d’une telle collaboration.

Which MINI-themed movie would you watch on the MINI Concept Aceman’s Front Projector? 👇#MINIConceptAceman #PlayOn

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— MINI (@MINI) August 24, 2022

Un investissement sous licence : un choix stratégique délicat

La collaboration avec Pokemon aurait nécessité l’acquisition d’une licence coûteuse, un choix stratégique lourd de conséquences pour Mini. Dans un contexte où les cibles marketing des deux marques sont divergentes, l’intérêt d’un tel investissement pouvait légitimement être remis en question.

Il semble difficile d’imaginer Nintendo, propriétaire de la licence Pokemon, céder gracieusement ses droits à une marque dont la clientèle principale se situe en dehors de leur spectre habituel.

Mini : cool et électrique, mais pas encore pour la jeune génération

Mini cherche à redéfinir son image avec une gamme électrique moderne et dynamique, mais il est encore trop tôt pour affirmer que la marque a réussi à capter l’attention de la jeune génération.

Si la marque a su évoluer et s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs en matière de mobilité durable, elle n’a pas encore réussi à s’imposer comme un choix évident pour les jeunes fans de Pokemon.

Peut-être qu’une édition spéciale Vintage à l’avenir pourrait parvenir à combler ce fossé générationnel.

Comparaison des profils des cibles de Mini et de Pokemon

Vers une réévaluation stratégique ?

Pour Mini, cette tentative de rapprochement avec la franchise Pokemon pourrait bien être une leçon stratégique.

Si l’initiative a permis à la marque de tester de nouvelles idées, il apparaît que l’écart générationnel entre les cibles de Mini et de Pokemon reste trop important pour justifier une telle collaboration à l’heure actuelle.

Il n’est pas impossible qu’à l’avenir, Mini explore d’autres voies pour séduire un public plus jeune, peut-être avec une autre approche, plus en phase avec les attentes des nouvelles générations.